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Donald Trump, président des États-Unis.
Depuis l'investiture de Donald Trump le 20 janvier, les autorités américaines ont lancé une vaste opération d'expulsion visant des milliers de migrants illégaux, dont des Marocains, des Algériens et des Tunisiens.
L'administration du président américain Donald Trump a entamé une série d'expulsions massives de clandestins, ciblant particulièrement ceux ayant des antécédents criminels ou étant déjà sous le coup d'ordres d'expulsion.
Parmi les quelque 1 445 549 étrangers non détenus identifiés par l'Immigration and Customs Enforcement (ICE), 495 sont des ressortissants marocains, 306 des Algériens et 160 des Tunisiens. Ces individus ont reçu l'ordre de quitter le territoire américain le 24 novembre 2024.
Cette initiative s'inscrit dans une politique plus large visant à renforcer le contrôle des frontières et à réduire le nombre de migrants illégaux aux États-Unis. Selon les statistiques quotidiennes publiées par l'ICE et rapportées par la BBC, environ 3 500 arrestations ont déjà été effectuées à travers le pays depuis le 20 janvier, dont plus de 1 000 pour la seule journée du 28 janvier et plus de 1 170 le 26 janvier
Trump accentue la pression
Le Mexique arrive en tête de liste des pays concernés, avec 252 044 ressortissants mexicains faisant l'objet d'un ordre d'expulsion, suivi du Salvador (203 822), du Honduras (261 651) et du Nicaragua (45 995).
Cette politique a suscité des réactions diverses, notamment de la part des autorités locales et des organisations de défense des droits des migrants.
Certaines villes notamment Chicago, ont exprimé leur refus de coopérer avec ces opérations, invoquant des préoccupations humanitaires et juridiques. Le maire de Chicago, Brandon Johnson, et le gouverneur de l'État, JB Pritzker, ont appelé les résidents à connaître leurs droits constitutionnels et ont refusé de collaborer avec les agences fédérales impliquées dans ces arrestations d'après le quotidien espagnol El Pais.
L'ampleur de cette opération, lancée sous l'administration Trump, est telle que les autorités se retrouvent confrontées à des défis logistiques. L'ICE doit faire face à une pénurie de moyens de transport, notamment d'avions, pour rapatrier les migrants expulsés, a rapporté le 24 janvier Stephen Miller, conseiller politique de la Maison Blanche.